Gestion du stress et des émotions
Résumé
Stress et émotions sont intimement reliés. Un stress chronique peut profondément perturber notre équilibre émotionnel et notre santé globale. Comprendre les mécanismes biologiques impliqués dans la gestion du stress et des émotions permet de mettre en place des solutions efficaces. L’alimentation, la pratique sportive, les activités créatives, des astuces et des actifs naturels permettent de retrouver l’équilibre en quelques semaines. Dans cet article, nous explorerons les grandes voies physiologiques du stress (axe HPA, neurotransmetteurs, système nerveux autonome…), ainsi que leurs effets sur notre corps et nos émotions. Puis nous détaillerons les solutions validées scientifiquement pour agir de manière personnalisée et avec efficacité.
Le cortisol, l’hormone du stress prolongé
L’axe HPA : la « tour de contrôle » de l’adaptation au stress
L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) est un circuit de communication entre le cerveau et les glandes surrénales. Au niveau du cerveau, l’hypothalamus sécrète de la CRH (Corticotropin-Releasing Hormone) sous l’effet du stress. L’hypophyse reçoit le message et sécrète à son tour de l’ACTH (Adrenocorticotropic Hormone).
Sous l’effet de l’ACTH, les glandes surrénales synthétisent et relâchent du cortisol. Cette hormone permet de faire face au stress prolongé. Elle mobilise de l’énergie, augmente la glycémie, accroît la vigilance pour permettre à l’organisme de s’adapter. Parallèlement, le cortisol temporise les fonctions considérées comme non prioritaires dans cette situation : digestion, reproduction, immunité.
La synthèse de cortisol
Le cortisol est une hormone stéroïde. Elle est fabriqués à partir de cholestérol. Celui-ci est transformé en prégnénolone, puis en progestérone, puis en 17‑OHprogestérone pour aboutir au cortisol.
Le cholestérol fait donc office de matière première. Après plusieurs étapes enzymatiques, l’organisme dispose de cortisol, prêt à agir sur la quasi-totalité des cellules.
Le cycle circadien du cortisol
Le cortisol suit un rythme sur 24 heures :
- Pic matinal : Environ 30 minutes après le réveil, ce pic permet de mobiliser de l’énergie pour démarrer la journée.
- Plateau et descente progressive : tout au long de la journée, le cortisol se maintient à un niveau permettant de maintenir la vigilance (ni trop, ni pas assez), et décline légèrement.
- Baisse en soirée : en soirée, il décline ce qui favorise la détente, la digestion et la sécrétion de mélatonine pour s’endormir.
Il est intéressant de noter que 90% de la sérotonine est fabriqué dans l’intestin. Mais elle ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique : votre cerveau dépend donc de sa propre production. La sérotonine sécrétée dans l’intestin sert à la motilité digestive, la gestion de la douleur et la cicatrisation.
Quand l’axe HPA se dérègle
Sous stress chronique, l’axe HPA se dérègle. L’hypothalamus et l’hypophyse continuent de stimuler la production et la libération de cortisol par les surrénales. Cela engendre :
- Hypervigilance , impatience
- Pic d’énergie tardif le soir, perturbant le sommeil
- Envies de sucre et/ou salé
- La glycémie peut être instable , la pression artérielle s’élever, et l’immunité être moins efficace
Au bout de quelques semaines ou mois, le cortisol se maintient à un niveau élevé, mais son cycle s’aplatit : le pic matinal faiblit et la chute du soir ne se fait plus correctement. De plus, les récepteurs glucocorticoïdes (GR) perdent en sensibilité. Or, ils agissent comme un frein sur la libération de CRH et d’ACTH par le cerveau, ainsi que la fabrication de cortisol dans les surrénales.
Le résultat est que le cerveau n’est pas informé qu’il doit arrêter de stimuler la sécrétion de cortisol. Cet état physiologique engendre :
- fatigue au réveil / sommeil perturbé
- brouillard mental, mémoire à court terme défaillante, concentration non optimale
- sautes d’humeur, anxiété, humeur perturbée, coups de stress dans la journée
- fragilité immunitaire
- glycémie instable et prise de poids liée au stress
- syndrome pré-menstruel accentué
- baisse de testostérone et progestérone, perturbant la libido
- thyroïde entravée dans son fonctionnement
Au bout de quelques mois ou années, le cortisol chute , car les surrénales ne répondent plus. L’ACTH secrétée par l’hypophyse baisse aussi. L’organisme bascule dans un épuisement profond. On observe :
- Epuisement dès le réveil, aucun regain d’énergie malgré le repos
- Envie de dormir mais sommeil non réparateur, réveils précoces, sommeil fragmenté
- Humeur basse, fragilité émotionnelle, irritabilité « à fleur de peau »
- Perte d’intérêt et de motivation
- Pression sanguine basse, sensations de froid, circulation sanguine impactée par le stress
- Glycémie, immunité et digestion très perturbées
Nous voyons donc que le stress perturbe non seulement les émotions et les facultés mentales , mais aussi l’ensemble du métabolisme (énergie, glycémie, hormones sexuelles, thyroïde, digestion…). Pour en savoir plus, rendez vous sur notre article stress chronique : causes et conséquences.
Liens physiologiques entre stress et émotions
Le stress agit sur les émotions par différentes voies physiologiques, notamment par ses impacts sur les neurotransmetteurs et le système nerveux autonome.
La sérotonine, « l’hormone du bonheur »
La sérotonine est fabriquée à partir de l’acide aminé tryptophane. Il traverse la barrière hémato-encéphalique puis est hydroxylé en 5-Hydroxy-tryptophane (5-HTP). Ce dernier subit une décarboxylation pour former la sérotonine. La vitamine B6 et magnésium agissent comme cofacteurs indispensables à cette étape : sans eux, la décarboxylation tourne au ralenti et la sérotonine chute.
La sérotonine produite au niveau du cerveau a un rôle vis-à-vis de l’humeur, l’équilibre émotionnel, la satiété et la thermorégulation. Étant le précurseur de la mélatonine, elle impacte également le sommeil.
Il est intéressant de noter que 90% de la sérotonine est fabriqué dans l’intestin. Mais elle ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique : votre cerveau dépend donc de sa propre production. La sérotonine secrétée dans l’intestin sert à la motilité digestive, la gestion de la douleur et la cicatrisation.
Le stress impacte fortement la sérotonine :
- Il stimule une enzyme appelée IDO (indoleamine-2,3-dioxygénase). Elle détourne le tryptophane vers une autre voie : la voie des kynurénines. La conséquence est qu’il y a moins de tryptophane disponible pour produire la sérotonine .
- D’autre part, les récepteurs au cortisol peuvent inhiber l’expression d’un gêne (TH2) qui code l’enzyme responsable de la fabrication de la sérotonine dans le cerveau. Cela influence négativement les niveaux de sérotonine dans le cerveau.
- Aussi, le cortisol fait chuter le BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor), une protéine qui soutient la plasticité cérébrale et la densité des récepteurs à la sérotonine. Cela signifie que même si la sérotonine est présente, elle agit moins efficacement sur les neurones.
- Enfin, le stress chronique nuit aux mitochondries neuronales. Elles produisent moins d’énergie, ce qui limite la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine.
Un impact négatif du stress sur la sérotonine est susceptible de donner un ensemble de signes physiques :
- Appétit instable : fringales de sucres rapides ou perte totale d’appétit
- Prise ou perte de poids inexpliquée
- Signes digestifs : ballonnements, crampes, perturbations du transit
- Sommeil léger, réveils précoces (3-5 h) ou difficulté d’endormissement
- Maux de tête, douleurs musculaires
- Fatigue matinale persistante malgré un temps de sommeil suffisant
- Baisse de libido, irrégularités du cycle menstruel
- Thermorégulation capricieuse : mains froides, bouffées de chaleur, sueurs nocturnes
Parmi les signes émotionnels, on retrouve :
- Humeur maussade, mélancolie inexpliquée
- Irritabilité, impatience, accès de colère
- Hypersensibilité émotionnelle : larmes faciles, sentiment de rejet
- Anxiété généralisée basse ou agitation intérieure constante
- Perte de plaisir, baisse de l’estime de soi
- Sensation d’être débordé par des tâches normales
D’un point de vue cognitif, une baisse de la sérotonine peut engendrer :
- Brouillard mental, concentration et mémoire immédiate perturbées
- Indécision, procrastination, manque de motivation
- Pensées obsessionnelles, ruminations nocturnes
- Hypersensibilité sensorielle (bruit, lumière, odeurs)
- Isolement social, désengagement progressif, perte d’empathie
GABA, le neurotransmetteur de la relaxation
Le GABA (acide γ-aminobutyrique) est le principal neurotransmetteur inhibiteur du cerveau : il tempère l’activité neuronale, ralentit le rythme cardiaque, détend les muscles et prépare le sommeil. Il est donc essentiel pour rester serein malgré les pressions vécues au quotidien.
Il est fabriqué à partir du glutamate (un neurotransmetteur excitateur), qui, sous l’action de l’enzyme GAD (glutamate décarboxylase), produit du GABA. Cette réaction dépend d’un cofacteur majeur : la vitamine B6. Aussi, il est intéressant de noter que le magnésium module les récepteurs GABA-A : il en facilite l’ouverture et prolonge leur effet inhibiteur. Sans B6 ou sans magnésium , la synthèse de GABA tourne au ralenti, laissant le glutamate (l’excitant) prendre le dessus.
Le stress abaisse l’expression de l’enzyme GAD et réduit la densité des récepteurs GABA. Il favorise aussi les radicaux libres qui activent la GABA-transaminase, favorisant la dégradation du GABA.
Un déficit de GABA lié au stress engendre plusieurs signes physiques :
- Tension et crampes musculaires, mâchoires serrées
- Palpitations, respiration courte
- Tremblements fins, paupière qui saute
- Spasmes digestifs
- Difficultés d’endormissement
Au niveau émotionnel et psychique :
- Anxiété, agitation intérieure, incapacité à se détendre ou à débrancher
- Hypervigilance, sursauts au moindre bruit
- Irritabilité, crises de larmes ou de panique
- Pensées qui tournent en boucle
- Difficulté à rester concentré, sensation d’être débordé
- Hypersensibilité sensorielle (lumière, bruit, odeurs)
Dopamine, le neurotransmetteur de la motivation
La dopamine agit comme un carburant cérébral : elle réveille l’énergie mentale, soutient la concentration, donne envie d’agir et génère le sentiment de récompense . Elle est fabriquée à partir de tyrosine, un acide aminé. L’enzyme tyrosine hydroxylase la convertit en L-dopa en présence de fer et de vitamine C. la L-DOPA est ensuite décarboxylée par la DOPA-décarboxylase, avec de la vitamine B6 et du magnésium, pour aboutir à la dopamine.
Le cortisol généré par le stress inhibe de la tyrosine hydroxylase, limitant la conversion de la tyrosine en L-dopa. Aussi, il active la dopamine-β-hydroxylase, qui convertit la dopamine en noradrénaline, un neurotransmetteur de la vigilance. Enfin, il inhibe les mitochondries neuronales qui produisent moins d’énergie, limitant la production de dopamine.
Au niveau physique, la baisse de dopamine entraîne :
- Fatigue, surtout matinale
- Baisse de tension
- Faiblesse du tonus musculaire
- Envies répétées d’excitants pour trouver de l’énergie
D’un point de vue émotionnel et cognitif :
- Manque d’élan, envie de rien, procrastination
- Perte de plaisir
- Humeur apathique, indifférence, tendance à se replier
- Concentration limitée, idées confuses
- Besoin constant de stimulation pour rester alerte
Impact du stress sur le système nerveux autonome (SNA)
Le système nerveux autonome pilote un ensemble de fonctions que nous ne contrôlons pas volontairement : rythme cardiaque, respiration, tension artérielle, digestion, température corporelle…
Il se compose de deux branches :
- Système sympathique : activateur, il augmente le débit cardiaque, la vigilance, la libération de glucose.
- Système parasympathique , dominé par le nerf vague : freinateur, il favorise le repos et la récupération. Il ralentit le cœur, stimule la digestion et favorise le sommeil.
Un stress chronique stimule le sympathique de manière prolongée, affaiblissant le frein parasympathique. Aussi, il réduit la choline-acétyltransférase qui diminue les concentrations d’acétylcholine, le neurotransmetteur du système parasympathique. Cela finit par mettre l’organisme en état d’alerte permanent.
D’un point de vue physique :
- Sensations dans la poitrine, respiration haute
- Mains moites, sueurs froides, frissons
- Tensions cervicales, mâchoires serrées
- Spasmes digestifs, glycémie perturbée (fringales et coups de pompe)
- Difficultés d’endormissement ou réveils nocturnes
Au niveau émotionnel et cognitif :
- Hypervigilance, anxiété, irritabilité
- Sentiment d’être « sous pression »
- Manque de souplesse mentale, besoin constant de contrôler / planifier
Plasticité cérébrale et stress
La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à se remodeler au quotidien. C’est elle qui permet de fabriquer de nouveaux neurones, créer de nouvelles connexions ou éliminer celles qui ne servent plus. La plasticité repose en grande partie sur le BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor). Quand il est haut, les réseaux neuronaux se densifient et permettent un fonctionnement optimal du cerveau.
Le cortisol diminue la transcription du gène BDNF. Parallèlement, le cortisol provoque la libération de glutamate et la production de radicaux libres : ce sont deux éléments qui nuisent à la plasticité cérébrale.
Cela provoque un ensemble de signes physiques :
- Fatigue cérébrale dès le matin
- Sensibilité exacerbée au bruit/lumière
Ainsi que des signes émotionnels et cognitifs :
- Émotionnellement insensible ou « à fleur de peau »
- Rumination, perte d’enthousiasme
- Difficulté à se mobiliser
- Brouillard mental persistant, fatigabilité intellectuelle
- Mémoire de travail fragilisée, oublis, apprentissage laborieux, sensation de ne rien retenir
- Rigidité mentale, créativité bloquée
Microbiote & axe intestin-cerveau
Le microbiote forme avec le cerveau un réseau de communication appelé axe intestin-cerveau. Une flore intestinale équilibrée produit des métabolites qui impactent le nerf vague, les neurotransmetteurs et l’axe HPA. Inversement, le stress chronique appauvrit la flore, ce qui prédispose à des dérèglements émotionnels : anxiété et/ou brouillard mental après les repas, irritabilité quand l’estomac est vide, nuits perturbées…
Astuces pour la gestion du stress et des émotions
Pour chaque aspect physiologique, nous vous proposons des conseils en hygiène de vie à mettre en place facilement.
Pratique sportive
Plusieurs activités sportives ont démontré leurs bienfaits :
- L’exercice aérobie régulier (marche rapide, vélo, natation), à raison de 150 minutes par semaines, accompagne la courbe physiologique du cortisol (1) et augmente le BDNF de 20 % (5).
- Les exercices brefs et intenses (HIIT court), à raison de 10 × 1 minute, 3 fois par semaine, réduisent significativement le cortisol sérique en 8 semaines (2). Ils augmentent aussi la signalisation de la dopamine (4).
- L’endurance modérée, à raison de 30 min de marche rapide ou vélo 3 fois par semaine, augmente la synthèse de sérotonine dans le cerveau (3). Elle favorise aussi la diversité microbienne et la production de molécules bénéfiques pour le système parasympathique(6).
Autres activités
Il n’y a pas que le sport qui peut être bénéfique pour le stress :
- Pratiquer de la musique (chant, percussions), sur des sessions de 45 minutes deux fois par semaine, abaisse l’anxiété et stimule la sérotonine (7).
- Le yoga postural, à raison de une heure trois fois par semaine, augmente le GABA de 27% (8)
- La création artistique (peinture, modelage), active le circuit de récompense et renforce la motivation en stimulant la dopamine (9). Elle favorise aussi la plasticité cérébrale (11).
- La cohérence cardiaque (5 secondes d'inspiration et d’expiration, cinq minutes et trois fois par jour), diminue le cortisol et stimule le nerf vague (10) .
- La respiration lente (6 respirations par minute pendant cinq minutes) augmente l’activité du parasympathique et modère l’excitabilité corticale via GABA (16).
Astuces pour gérer le stress
Voici quelques astuces ayant été validées scientifiquement :
- Passer du temps en nature (jardinage, forêts) a des effets bénéfiques sur le microbiote (12).
- Une sieste de 20 min avec une nuit de 7 heures aide à maintenir des niveaux de BDNF. La plasticité cérébrale est entretenue (13).
- Des douches froides sur la nuque et le visage pendant 30 secondes ont une action immédiate sur le nerf vague, aidant le corps à se mettre en mode parasympathique (relaxation, repos) (14).
- L’exposition à la lumière (10 000 lux, 20 min le matin), améliore la connexticité frontale via la dopamine. L’attention et la vigilance sont davantage présentes (15).
- Une collation en glucides et protéines vers 16-17h facilite l’entrée du tryptophane dans le cerveau et ainsi favoriser les concentrations de sérotonine (17).
Comment gérer le stress avec l’alimentation ?
Le régime méditerranéen contient tous les nutriments utiles pour la gestion du stress. Ses effets sur la baisse du cortisol (18) ont été prouvés. Il contient des aliments riches en :
- Tryptophane pour la sérotonine
- Tyrosine pour la dopamine
- Magnésium pour l’axe HPA, le parasympathique et la plasticité cérébrale
- Omega-3 pour la plasticité
- Fibres (prébiotiques) et aliments fermentés (probiotiques) pour l’axe intestin-cerveau.
- Des vitamines intervenant dans la production de dopamine, sérotonine…
Vous aurez tous les détails dans notre article sur les aliments anti-stress .
Actifs ciblant la gestion du stress et des émotions
Il existe aujourd’hui beaucoup d’ anti-stress naturels , validés par la science. Détaillons ceux qui sont les plus ciblés pour accompagner la gestion du stress et des émotions.
Le fondement essentiel : le magnésium
Le magnésium joue un rôle central dans les mécanismes de résistance au stress. Ce minéral participe à plusieurs fonctions clés dans la régulation du système nerveux :
- Il soutient le bon fonctionnement de l’axe HPA (hypothalamus-hypophyse-surrénale), tant au niveau cérébral que surrénalien. De plus, le stress chronique augmente les pertes urinaires de magnésium.
- Il facilite la synthèse du GABA, le neurotransmetteur de la relaxation, qui agit comme un frein naturel à la suractivité mentale.
- Il stimule l’activité du nerf vague (parasympathique), véritable régulateur du calme et du retour au repos après une phase de stress.
- Il est impliqué dans la conversion de la sérotonine en mélatonine, intervenant ainsi dans la qualité des nuits.
- Enfin, il soutient la production d’énergie au niveau des mitochondries, permettant de lutter contre la fatigue.
La forme bisglycinate est particulièrement adaptée pour soutenir le système nerveux : hautement assimilable, bien tolérée, et dotée d’un effet apaisant. Elle constitue le socle de toute stratégie naturelle de gestion du stress.
Deux plantes clés pour mieux faire face au stress : ashwagandha et rhodiola
Certaines plantes dites adaptogènes ont la capacité d’augmenter la résistance globale de l’organisme face au stress, qu’il soit physique, mental ou émotionnel. Parmi elles, l’ashwagandha et la rhodiola sont particulièrement bien documentées.
Ces deux plantes ont plusieurs points communs :
- Elles modèrent les effets du stress chronique en équilibrant l’axe HPA.
- Elles contribuent à améliorer les fonctions cognitives, la résilience mentale et les performances physiques.
- Elles renforcent la vitalité globale, sans entraîner de dépendance ni d’effet d’accoutumance.
Mais elles agissent chacune avec une orientation spécifique, ce qui permet de mieux les adapter selon le profil et les besoins.
L’ashwagandha bio se distingue par sa capacité à :
- Apaiser les états de nervosité, d’anxiété ou d’agitation mentale
- Soutenir le sommeil et améliorer la récupération
- Stimuler le GABA et le nerf vague, favorisant un retour au calme en profondeur
- Aider à reconstituer les réserves après une période d’épuisement
- Soutenir des fonctions souvent perturbées par le stress : libido, immunité, fertilité, masse musculaire
C’est une alliée idéale lorsqu’on ressent une fatigue nerveuse, un besoin de ralentir ou des difficultés de sommeil liés à un trop-plein émotionnel. Elle peut être prise en soirée, ou matin et soir selon les besoins.
La rhodiola rosea est davantage stimulante. Elle se distingue par :
- Une action sur la dopamine, neurotransmetteur de la motivation, de la concentration et de la performance
- Un effet tonifiant sur l’énergie physique et mentale, sans excitation
- Une réduction du stress perçu en période de surcharge intellectuelle ou émotionnelle
- Une aide pour améliorer les capacités d’adaptation dans des contextes exigeants : études, travail, sport, responsabilités familiales
Elle est tout indiquée pour les profils soumis à une pression constante, une fatigue matinale, ou ressentant de la démotivation. Elle est à privilégier le matin et/ou en début d’après-midi.
Autres nutriments et cofacteurs
Comme nous l’avons vu, le magnésium est nécessaire pour la production de dopamine , sérotonine et GABA. Il intervient aussi dans l’équilibre de l’axe HPA. Mais nous avons également vu que la vitamine B6 était également importante pour ces fonctions. De manière générale, la plupart vitamines B soutiennent le système nerveux, les fonctions psychologiques et mentales. Elles participent aussi à la fabrication de l’énergie. L’apport d’un complexe de vitamine B est donc une excellente option à ajouter au magnésium.
Un multivitamine de qualité permet, non seulement d’apporter des vitamines B, mais aussi des oméga-3 (importants pour la plasticité cérébrale), du zinc (important pour les hormones, l’immunité…) de l’iode (pour l’énergie et la thyroïde) et des antioxydants. Ces derniers permettent de créer un contexte favorable en protégeant mitochondries et cerveau des radicaux libres.
Accentuer les effets sur l’humeur et les émotions
L’association magnésium + ashwagandha ou rhodiola est une très bonne base pour la gestion du stress au quotidien. Certaines personnes dont le stress est important ou ancien, pourraient avoir besoin d’un coup de pouce supplémentaire.
En cas d’humeur maussade , mélancolie, larmes faciles, pensées obsessionnelles : nous vous conseillons le safran bio . Ce dernier aide à stabiliser l’humeur grâce à son action sur la sérotonine.
En cas d’incapacité à se détendre , hypervigilance, irritabilité, sensation d’être débordé : optez pour la théanine. Son action sur le GABA et le parasympathique favorise la relaxation. En plus, elle aide à s’endormir quand elle est prise le soir.
En cas de perte de motivation , d’élan, de plaisir ou difficultés de concentration : choisissez la tyrosine. L’organisme utilise cet acide aminé pour synthétiser la dopamine.
Une solution tout en 1
Nous vous avons proposé un ensemble de solutions personnalisées pour la gestion du stress et des émotions. L’approche individualisée est la clé de l’efficacité. Néanmoins, afin de vous offrir une alternative simple et accessible, nous avons formulé un complexe ciblant l’ensemble des voies métaboliques impliquées dans la gestion du stress et des émotions. Il contient du magnésium , de la théanine , du safran , de la rhodiola , de la vitamine B6 , ainsi que de la valériane, aubépine et passiflore.