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12.12.25

Microbiote et immunité : comprendre et renforcer

L’intestin est bien plus qu’un organe de digestion : il concentre une grande part de nos cellules immunitaires et dialogue en continu avec les milliards de micro-organismes du microbiote. De ce dialogue naît un équilibre subtil : tolérer ce qui est utile (aliments, flore physiologique) et réagir face aux agents indésirables. Cette interaction repose sur trois piliers complémentaires : l’intégrité de la barrière muqueuse (jonctions serrées, mucus, IgA), le dialogue permanent entre microbiote et cellules immunitaires, et l’action de métabolites produits par les bactéries. Comprendre ce couplage intestin–immunité , c’est aussi identifier les leviers concrets qui le soutiennent au quotidien pour favoriser des défenses efficaces et proportionnées : alimentation adaptée, activité physique régulière, gestion du stress et du sommeil

Qu’est-ce que le microbiote et comment interagit il avec notre immunité ?

Le microbiote intestinal est un écosystème de milliards de micro-organismes (bactéries, levures, virus) vivant au contact de la muqueuse digestive. Ces hôtes participent en permanence à l’éducation, à la modulation et au calibrage de nos défenses. L’intestin abrite d’ailleurs la plus grande portion du système immunitaire de l’organisme. L’interaction se fait à trois niveaux complémentaires:

  • l’intégrité de la barrière muqueuse,
  • le dialogue constant entre cellules immunitaires et microbiote
  • et l’action de métabolites produits par la flore intestinale

Le rôle de la barrière muqueuse: jonctions serrées, IgA et GALT

L’intestin n’est pas qu’un organe de digestion : c’est le principal siège de notre système immunitaire.

Une barrière hautement sélective

La paroi intestinale est constituée d’un épithélium dont les jonctions serrées assurent un contrôle précis du passage des molécules du tube digestif vers la circulation. En surface, la couche de mucus forme une interface protectrice : elle limite l’adhérence microbienne à l’épithélium et module les échanges entre le contenu intestinal et la muqueuse.

Un lieu où agissent directement des anticorps

Des anticorps IgA sécrétoires recouvrent l’ensemble de la lumière intestinale. Ils forment un film protecteur au contact du contenu digestif. Ils capturent ce qui doit être éliminé et laissent coexister les bactéries utiles, assurant une défense efficace et aidant à préserver l’équilibre du microbiote.

Un véritable réservoir de cellules immunitaires

Sous l’épithélium, le GALT (tissu lymphoïde associé à l’intestin) rassemble un large éventail de cellules : cellules dendritiques, lymphocytes B et T, plasmocytes producteurs d’IgA, macrophages et cellules M des plaques de Peyer. Ce dispositif échantillonne en continu le contenu intestinal et différencie ce qui relève du « soi » (microbiote commensal, aliments) du « non-soi » (agents non souhaitables). Il oriente des réponses adaptées, oscillant entre tolérance et vigilance.

Quand l’axe barrière-immunité est équilibré.

Quand la barrière intestinale est intacte, les jonctions serrées et le mucus laissent passer les nutriments utiles tout en limitant le passage d’éléments indésirables. Les IgA sécrétoires et le GALT organisent la réponse immunitaire pour quelle soit efficace et proportionnée. Leur action conjointe entretient un environnement favorable à la barrière : un véritable cercle vertueux.

Le rôle du microbiote intestinal : tolérance immunitaire et maturation des réponses

Un dialogue moléculaire permanent

Les bactéries de la flore intestinale communiquent  avec le système immunitaire via des motifs microbiens (LPS, peptidoglycane, flagelline) reconnus par des récepteurs de l’immunité innée (TLR, NOD). Ce dialogue contrôlé active les voies de signalisation qui permettent un fonctionnement immunitaire optimal.

Tolérance sélective et réponses proportionnées

Au niveau de la muqueuse, les cellules dendritiques présentent les antigènes alimentaires et microbiens, favorisant la différenciation de lymphocytes T régulateurs (Treg) et la production d’IgA sécrétoires. Ce couple Treg/IgA permet de tolérer la flore intestinale physiologique et les nutriments tout en conservant la vigilance face aux agents indésirables.

Maturation des réponses immunitaires

Un microbiote diversifié stimule la mise en place d’une immunité innée efficace (macrophages, neutrophiles entraînés) et façonne l’immunité adaptative (autrement appelée immunité acquise). Plus l’écosystème microbien est riche et fonctionnel, plus les défenses sont opérationnelles.

Le rôle du butyrate et des autres SCFA

D’où viennent-ils ?

Le butyrate, le propionate et l’acétate (SCFA) sont produits par la fermentation des fibres alimentaires par des bactéries intestinales. Les substrats majeurs sont l’amidon résistant, l’inuline/fructanes, les arabinoxylanes et certaines pectines. Le butyrate est principalement utilisé sur place par les colonocytes, tandis que l’acétate et le propionate diffusent davantage vers la circulation sanguine.

Énergie de la barrière et étanchéité

Le butyrate constitue le carburant préféré des cellules de la muqueuse colique. Il augmente l’expression des jonctions serrées (claudines, occludine), stimule la sécrétion de mucus et contrôle la perméabilité. En abaissant le pH luminal, l’ensemble des SCFA limite aussi la croissance de bactéries opportunistes.

Signalisation immunitaire proportionnée

Les SCFA activent des récepteurs couplés aux protéines G (GPR41/FFAR3, GPR43/FFAR2, GPR109A) sur les cellules épithéliales et immunitaires. Le butyrate agit en outre comme inhibiteur d’HDAC (modulation épigénétique), ce qui favorise la différenciation de lymphocytes T régulateurs (Treg) et soutient la production d’IgA. Résultat : une tolérance contrôlée envers le microbiote et des réponses proportionnées face aux menaces.

Quand l’équilibre se dérègle

Les signes à repérer

Lorsque l’axe microbiote-immunité perd en stabilité, les premiers indicateurs sont souvent fonctionnels et fluctuants. Côté digestion, on observe volontiers des ballonnements post-repas, une sensation de lourdeur ou de fermentation, des alternances de transit, des gaz malodorants. Aussi, des spasmes intestinaux peuvent se manifester, reflet possible d’une barrière épithéliale moins performante. Enfin, une sensibilité accrue à certains aliments est possible.

Sur le plan immunitaire , les signaux peuvent être plus diffus : épisodes de refroidissements plus fréquents en hiver, récupération plus lente après une période de fragilité, fatigue persistante. Certaines personnes décrivent aussi une peau plus réactive (sécheresse, rougeurs, imperfections).

Quand consulter ?

Dès lors où ces signes fonctionnels persistent ou sont trop inconfortables, vous devez impérativement consulter un médecin pour faire un diagnostic et définir un traitement approprié.

Les causes fréquentes

Plusieurs facteurs de mode de vie déséquilibrent l’écosystème intestinal. Voici les 5 causes les plus fréquentes qui peuvent perturber l’équilibre du microbiote :

1/ Une alimentation pauvre en fibres et riche en ultra-transformés réduit les bactéries fermentaires productrices de SCFA (butyrate, propionate, acétate) et affaiblit les jonctions serrées et favorise une inflammation de bas grade. L’alcool en excès, les édulcorants et additifs entretiennent ce terrain défavorable.

2/ Le stress chronique et le manque de sommeil perturbent l’axe intestin–cerveau. L’activation prolongée du cortisol et du système sympathique modifie la motricité, la perméabilité et les sécrétions intestinales, avec baisse possible des IgA sécrétoires.

3/ La sédentarité réduit la diversité microbienne, tandis qu’une activité physique régulière et modérée l’augmente.

4/ Certaines périodes de vie exigent une vigilance particulière. Les premières années (mise en place du microbiote), la grossesse, la ménopause et l’avancée en âge s’accompagnent de changements hormonaux et immunitaires qui modulent la composition microbienne.

5/ Les voyages ou un changement brutal d’alimentation influencent également l’équilibre microbien de l’intestin.

6/ Certains médicaments peuvent moduler le microbiote. Vérifiez avec votre médecin les impacts réels et les manières de procéder le cas échéant.

Les leviers qui soutiennent l’axe microbiote–immunité

Alimentation compatible

Pour nourrir un microbiote protecteur , visez une assiette “riche, variée, végétale”. Dans l’essai européen NU-AGE (1 an, personnes âgées), une régime de type méditerranéen a modifié le microbiote avec enrichissement en producteurs de SCFA. Les paramètres de santé digestive et immunitaire s’améliorent significativement par rapport au groupe témoin (1). Par ailleurs, un travail de référence montre que des changements alimentaires modifient la communauté microbienne en 48 h, soulignant la réactivité du microbiote à notre alimentation (2).

Concrètement, composez chaque journée avec :

  • 25–35 g de fibres (légumineuses, céréales complètes, légumes, fruits)
  • Fruits et légumes : viser un « arc-en-ciel végétal » (≥5 couleurs/jour)
  • 1 portion d’ aliments riches en probiotiques
  • Des “bons gras” (poissons gras 2×/semaine, huile d’olive, noix)
  • Protéines de qualité à chaque repas : œufs/poisson/légumineuses/tofu
  • Épices “microbiote-friendly”: curcuma + poivre, cannelle, gingembre, herbes fraîches.

Dans la mesure du possible, limitez

  • les produits ultra-transformés
  • les sucres rapides et à IG haut
  • les graisses trans et fritures répétées
  • les excès de viandes transformées (charcuteries, nitrites)
  • l’alcool
  • le sel en excès
  • Caféine tardive (et boissons énergisantes) : perturbe le sommeil, donc l’axe intestin–immunité.

Côté rythme, pensez “progressif et quotidien”

  • augmentez les fibres par paliers de 5 g/semaine pour éviter les ballonnements,
  • buvez suffisamment,
  • associez une marche après repas pour un meilleur confort.

Activité physique régulière

Bouger 3 à 5 fois/semaine (30–45 min) améliore la diversité microbienne et la production de SCFA, tout en réduisant le stress et en soutenant l’immunité. Un essai d’entraînement d’endurance sur 6 semaines (3 séances/semaine, de 30→60 min,) a montré une augmentation des SCFA fécaux et des gènes bactériens producteurs de SCFA. Le bénéfice est conditionné à la persistance de l’activité sur la durée (3). Chez des femmes pratiquant une activité à raison de 3 à 5 fois/semaine (30–45 min), le profil microbien diffère nettement des sédentaires, avec des genres associés à une meilleure santé métabolique (4).

Pour rendre la routine tenable : alternez intensité modérée (marche rapide, vélo, natation) et séances un peu plus toniques (fractionné doux, danse…), ajoutez 2 séances de renforcement (poids du corps/élastiques) et gardez une marche digestive de 10–15 min après les repas principaux. L’objectif n’est pas la performance mais la régularité ; au-delà de 60–70 min intensives sans récupération, l’excès peut devenir contre-productif (axe stress).

Gestion du stress et du sommeil : boucle intestin–cerveau–immunité

Le stress chronique et la dette de sommeil perturbent la perméabilité, le mucus et appauvrissent certaines fonctions microbiennes. À l’inverse, 7–9 h de sommeil régulier, une hygiène d’éveil (lumière du matin, limitation des écrans le soir), et 10–15 min/j de pratiques apaisantes (cohérence cardique, méditation guidée…) soutiennent l’axe intestin–cerveau.

Après 2 nuits de restriction de sommeil (4 h/nuit), des modifications du microbiote et une baisse d’environ 20 % de la sensibilité à l’insuline ont été observées chez des adultes sains: un signal clair qu’un manque de sommeil altère rapidement l’axe intestin–métabolisme–immunité (5). Dans un essai randomisé chez des adultes âgés, un programme de méditation de pleine conscience a amélioré la réactivité immunitaire innée (augmentation de la production d’IL-6 stimulée en laboratoire), suggérant un meilleur “entrainement” immunitaire avec la gestion du stress (6). Enfin, chez l’adulte, une meilleure diversité microbienne est corrélée à une meilleure efficacité de sommeil et à moins de réveils nocturnes, ce qui renforce l’intérêt d’une hygiène de sommeil régulière pour le microbiote (7).

En pratique, couchez-vous et levez-vous à heures stables (±30 min), exposez-vous à la lumière naturelle 30 min le matin, espacez caféine et alcool, et placez une courte routine de décompression (respiration 5–10 min + étirements lents) avant le coucher. Côté stress, fixez deux micro-pauses de 3–5 min/ jour pour pratiquer la respiration et 1 séance de 20 minutes de pleine conscience/yoga doux, 4–5 jours/semaine.

Programme de prévention hivernale axé intestins

Nos experts scientifiques vous proposent un programme constitué de 3 produits pour aider les adultes à traverser l’hiver en soutenant l’ axe microbiote–barrière–immunité . Il s’adresse à toute personne sans signe d’alerte médical, souhaitant une approche préventive centrée sur l’intestin. Cette stratégie est complémentaire de la prise de produits à visée immunitaire comme le reishi, vitamine C, propolis, échinacée…

L’objectif est de favoriser un écosystème intestinal favorable, d’apporter des nutriments qui constituent la barrière muqueuse et de contribuer à des défenses optimales. L’idéal est de prendre ce programme sur 6 à 8 semaines, à renouveler selon la saison et le ressenti.

Le zinc contribue à plusieurs fonctions clés :

  • Il aide au fonctionnement normal du système immunitaire ,notamment au niveau de la muqueuse intestinales, où le zinc participe aux voies qui soutiennent la réponse d’IgA et l’activité des cellules immunitaires du GALT (8).
  • Il protège les cellules contre le stress oxydatif, dont les cellules immunitaires
  • Il contribue à une division et un renouvellement cellulaires normaux. Cela est utile pour le renouvellement des cellules de la muqueuse intestinale.
  • C’est un constituant des jonctions serrées de l’intestin

La glutamine est l’ acide aminé le plus abondant dans l’organisme. Elle est fortement présente au niveau de la paroi intestinale. Elle sert de substrat aux cellules de l’intestin et à de nombreuses cellules immunitaires.

Enfin notre probiotique Probio4 apporte des bactéries bénéfiques qui colonisent transitoirement l’intestin. De cette manière, ils participent à l’équilibre du microbiote et au maintien d’un environnement propice aux bactéries physiologiques. Un microbiote équilibré permet la production de molécules bénéfiques (propionate, acétate…), influençant la globalité de l’écosystème intestinal.

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Vitamine D

La vitamine D fait partie des essentiels de l’hiver avec la baisse de luminosité. Elle contribue au fonctionnement normal du système immunitaire présent dans les intestins. Intervenant dans le processus de division cellulaire, elle est également active au niveau des jonctions serrées de la muqueuse. Ajoutez la si vous n’en preniez pas déjà !

Programme ciblé en cas de dysbiose

La dysbiose intestinale désigne un déséquilibre de l’écosystème microbien de l’intestin. Ce dérèglement peut altérer la muqueuse, accroître sa perméabilité et diminuer l’efficacité de la barrière protectrice (mucus et épithélium). À terme, ces modifications perturbent le dialogue avec l’immunité et peuvent réduire l’efficacité des défenses. Certains signes peuvent évoquer un écosystème intestinal déréglé : ballonnements fréquents après les repas, alternance du transit, fermentation et gaz malodorants, sensibilité accrue à certains aliments riches en sucres fermentescibles, haleine lourde au réveil, fatigue, peau plus réactive (rougeurs, imperfections), ou sensibilité en hiver.

Dans les cas de dysbiose, il est préférable d’agir en amont pour équilibrer le microbiote, avant d’apporter des nutriments utiles pour la paroi ou des probiotiques pour ensemencer l’intestin.

L’objectif de ce programme est d’aider à rééquilibrer progressivement le microbiote. Il se déroule en deux phases.

  • Dans un 1er temps , l’apport de berbérine et d’ail noir aide Le zinc s’utilise aussi lors de cette 1ère phase, pour soutenir l’immunité et les cellules de la muqueuse intestinale.
  • Dans un 2ème temps , la glutamine et le zinc apportent un substrat aux cellules de la paroi, tandis que les probiotiques ensemencent le microbiote.

Phase 1 : rééquilibrage sur 1 mois

L’association berbérine et ail noir aide à réorienter l’écosystème intestinal, en favorisant les bactéries bénéfiques au détriment des agents non souhaitables. Quant à lui, le zinc aide au renouvellement des cellules de la muqueuse intestinale et sert de substrat aux jonctions serrées, tout en contribuant à l’immunité.

Ce programme est déconseillé pour les personnes sous traitement anticoagulant ou pour le diabète. Il se prend à raison d’une gélule de berbérine + 2 gélules d’ail noir + une gélule de zinc, pendant un repas.

Phase 2 : ensemencement probiotique et nutriments de la muqueuse – 2 mois

L’association zinc et glutamine sert de substrat aux cellules de la paroi intestinale, ainsi qu’aux cellules immunitaires de l’intestin. Quant à eux, les probiotiques participent à l’équilibre du microbiote et à un environnement favorable à la production de métabolites bénéfiques (SCFA) en synergie avec les fibres alimentaires.

Le zinc bisglycinate se prend à raison d’une gélule par jour, le probiotique à 2 gélules en une prise et la glutamine à 6 gélules réparties en deux fois. Aucune contre-indication n’est à signaler pour les adultes.

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Signes d’alerte et quand consulter

Certaines situations imposent un avis médical rapide . Consultez sans attendre en cas de douleurs abdominales persistantes ou nocturnes, fièvre, sang dans les selles (rectorragies), amaigrissement involontaire, vomissements répétés, déshydratation, ou troubles du transit inexpliqués au-delà de 3–4 semaines.

Un avis spécialisé est également recommandé si vous avez une immunodépression , êtes enceinte, avez des antécédents familiaux de cancer colorectal ou une suspicion de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Ces informations ne remplacent pas une consultation : en cas de doute, prenez rendez-vous avec votre médecin (généraliste, gastro-entérologue) pour un bilan adapté à votre situation .

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