Perte de cheveux de l’automne

publié par Marianne Buclet, calendar_month

Les cheveux tombent toute l’année mais à l’automne, le processus s’accélère. Cette chute normale peut être augmentée par certains facteurs et fragiliser la chevelure si la repousse n’est pas suffisante. Quels sont les facteurs aggravants de cette perte de cheveux de l’automne ? Comment la limiter ?

Un phénomène saisonnier

En automne, la perte normale des cheveux nécessaire à leur renouvellement augmente naturellement. Nous pouvons alors en perdre de 2 à 4 fois plus que d’habitude. La raison principale de ce phénomène est la fin de la période estivale. La chaleur et le soleil augmentent leur pousse durant quelques mois, mais fragilisent aussi la fibre capillaire, c’est pourquoi davantage de cheveux arrivent en fin de vie en septembre/octobre et tombent.

C’est un phénomène normal et ponctuel qui dure 4 à 6 semaines. Dans un cycle normal, il ne nuit pas à l’apparence de la chevelure. C’est lorsque la repousse des nouveaux cheveux n’est pas optimale que son aspect peut être affecté. En effet, si la nouvelle repousse manque de vitalité, les cheveux seront plus fins et clairsemés. Alors, le phénomène saisonnier peut devenir un problème en affectant de manière négative la beauté des cheveux année après année.

Dans le cas de cheveux déjà fragilisés ou d’un manque de densité, cette chute automnale va être d’autant plus problématique.

Causes de la perte de cheveux de l’automne

Nous ne sommes pas tous égaux devant ce phénomène. Plusieurs causes externes peuvent influer le phénomène en impactant la santé des cheveux.

Cheveux fragiles

Cette chute de l’automne est aussi problématique chez les personnes qui ont déjà des cheveux qui manquent de vitalité. Elle est aussi davantage visible chez les personnes dont les cheveux manquent initialement de force. Les cheveux fragiles, souvent ternes et cassants, sont particulièrement sensibles aux changements saisonniers. La transition vers l’automne et la perte naturelle de cette saison peut exacerber l’apparence fragile d’une chevelure déjà peu épaisse.

Si la génétique joue un rôle important dans l’apparence des cheveux et l’épaisseur de la chevelure, un changement au cours du temps est souvent significatif de différents manques nutritifs ou d’un traitement externe fragilisant.

Oxydation de l’été

L’exposition au soleil de la période estivale et les différentes agressions aquatiques de l’eau de mer et de l’eau chlorée des piscines mettent les cheveux à rude épreuve. Les UV, le chlore et le sel associés favorisent l’oxydation et le dessèchement. Deux phénomènes qui s’encouragent et attaquent les cheveux. Le cheveu est protégé par une fine couche de sébum qui est attaquée par le contact avec l’eau, le sel et le chlore. La protection naturelle du cheveu est alors diminuée et les UV vont pénétrer plus facilement les cellules du cheveu et les oxyder. La mélanine, son pigment, est alors dégradée, et les cheveux s’éclaircissent. Et la dégradation de la kératine va rendre les cheveux plus cassants.

Ces agressions ont des répercussions sur la beauté des cheveux et la densité de la chevelure, mais peuvent aussi impacter le cuir chevelu et la qualité de la repousse.

Manques en vitamines, minéraux et acides aminés

De nombreux micronutriments sont impliqués dans la pousse et la vitalité des cheveux. Un bon apport régulier en vitamines, minéraux et acides aminés est indispensable pour garder une belle chevelure. Une alimentation variée apporte en principe les éléments nécessaires à la santé des cheveux, mais dans de nombreux cas, une prise de compléments alimentaires peut être utile.

  • Vitamines B5, B6, B9, B12 : elles stimulent la croissance des cheveux, renforcent les follicules pileux et préviennent la chute des cheveux en favorisant la santé du cuir chevelu.
  • Zinc bisglycinate : il est important pour la santé des cheveux, et la production de sébum autour des follicules pileux.
  • Soufre  : le soufre, contenu dans le MSM ou les acides aminés soufrés : cystine, cystéine, méthionine, est essentiel pour la formation de la kératine.
  • Silicium : il contribue à la résistance et à l'élasticité des cheveux en renforçant les fibres capillaires. Il est aussi impliqué dans la production du collagène.
  • Oméga-3 : ces acides gras contribuent à la santé cellulaire et donc à celle du cuir chevelu.
  • Bisglycinate de Fer : il est nécessaire pour la production d'hémoglobine, qui transporte l'oxygène aux follicules pileux, favorisant ainsi la croissance et la santé des cheveux.
  • Acides aminés : les acides aminés sont les éléments constitutifs de la kératine, la protéine structurelle des cheveux responsable de leur apparence, force et souplesse.

Des manques dans un ou plusieurs de ces éléments peuvent aggraver considérablement la chute de cheveux automnale. Pour plus d’informations sur les vitamines et minéraux indispensables aux cheveux, vous pouvez lire cet article : Vitamines pour les cheveux.

Stress et fatigue n’aident pas les cheveux à repousser

Le stress chronique et la fatigue ont un impact négatif bien connu sur la pousse des cheveux car ils perturbent les cycles normaux de croissance. 1 Le stress, physique ou psychologique, peut provoquer une condition appelée effluvium télogène, où les follicules pileux entrent prématurément dans la phase de repos, entraînant une chute de cheveux augmentée et une repousse altérée.2 En cas de fatigue, la capacité de régénération globale de l’organisme est diminuée. Une bonne gestion du stress et un sommeil réparateur sont essentiels pour maintenir une chevelure saine et favoriser la repousse des cheveux, pas toujours facile en automne, au moment de la rentrée.

Les hormones impactent aussi la pousse

Les hormones ont un impact important sur la croissance et la santé des cheveux, et de nombreux déséquilibres hormonaux ont une influence sur la perte de cheveux.3 La thyroïde, par exemple, régule le métabolisme et influence le cycle de croissance des cheveux. Les œstrogènes, chez les femmes, favorisent la croissance des cheveux en prolongeant la phase anagène (croissance) du cycle capillaire. Et leur diminution, comme cela arrive après une grossesse ou à la ménopause, peut entraîner une perte de cheveux. La progestérone, une autre hormone féminine, a également un impact sur la santé des cheveux, bien que son rôle soit moins direct que celui des œstrogènes. La dihydrotestostérone (DHT), un dérivé de la testostérone, est connue pour réduire la phase de croissance des cheveux, ce qui peut entraîner une calvitie, notamment chez les hommes, mais aussi chez certaines femmes. 4 Différentes carences en vitamines et minéraux peuvent avoir un impact sur la production d’hormones. Il est souhaitable de consulter un médecin en cas de déséquilibre hormonal.

Facteurs fragilisant les cheveux en automne

Prévenir et accompagner la perte de cheveux de l’automne

Combler les manques éventuels de nutriments

Pour limiter les chutes et favoriser la repousse, il faudra commencer la prise au moins 2 mois avant la chute de cheveux de l’automne. Étant donné que de nombreuses vitamines B et différents minéraux sont nécessaires à une pousse normale des cheveux, les compléments de multivitamines contenant un grand panel de minéraux et de vitamines sont un socle de base pour une complémentation.

Mais d’autres nutriments peuvent être apportés si besoin :

Et en cas de manque, en fer par exemple, il sera nécessaire de le combler par une supplémentation.

Lutter contre l’oxydation de l’été

Protéger ses cheveux des dommages causés par l'exposition au soleil est le premier geste à avoir. Mais on sait aussi qu’une alimentation riche en antioxydants, et l’apport en compléments alimentaires, soutiennent l’organisme dans sa lutte contre le stress oxydatif. La vitamine E, par exemple, protège les cellules contre les dommages oxydatifs causés par les UV, tandis que le bêta-carotène favorise la santé du cuir chevelu et des follicules pileux. Le sélénium est un antioxydant puissant qui permet souvent de limiter la perte de cheveux de l’automne.

En dehors des vitamines et minéraux, on peut compter sur les effets antioxydants de certains végétaux majeurs, comme le thé vert et l’extrait de pépins de raisin.

En cas de stress et fatigue

Si le repos et l’éloignement des sources de stress sont primordiaux pour revenir à une vitalité forte, différentes stratégies micronutritionnelles peuvent être adoptées pour soutenir l’organisme dans les périodes de stress, et en prévention dans les périodes à risque de stress. De manière générale, on optera pour un complément de magnésium sous une forme assimilable telle que le bisglycinate, car le stress entraîne une fuite de magnésium qu’il est important de compenser. En plus du magnésium, une plante adaptogène telle que la Rhodiola rosea ou l’ashwagandha bio, permettra à l’organisme de mieux gérer le stress et de gagner en énergie.

Pour mieux connaître les vitamines, les minéraux et les plantes qui peuvent soutenir les périodes difficiles, lisez l’article : Les anti stress naturels.

Besoins en nutriments pour éviter la perte de cheveux

Un coup de pouce hormonal ?

Il est parfois nécessaire d'envisager un soutien hormonal pour améliorer la santé des cheveux. Pour cela,il est recommandé de consulter un professionnel qui pourra recommander la complémentation la plus appropriée. Les vitamines B5 et B6 jouent un rôle crucial dans la synthèse et la régulation des hormones. On les trouve dans les complexes comme le Complexe vitamines B.  Des plantes spécifiques peuvent être bénéfiques. La maca, elle, est reconnue pour ses bienfaits sur l'énergie physique et mentale, et peut également être ajoutée sans risque de perturber l'équilibre hormonal.

Conclusion

La perte de cheveux en automne est un phénomène normal qui peut être aggravé par divers facteurs tels que la fragilité des cheveux, le stress, la fatigue et les déséquilibres hormonaux. Comprendre les mécanismes sous-jacents permet de mieux cibler les compléments alimentaires à utiliser. En cas de besoins spécifiques, les conseils personnalisés des professionnels de santé sont à privilégier. Une approche globale alliant nutrition, prévention et complémentation est la clé pour maintenir une chevelure saine et vigoureuse tout au long de l'année.

Sources

1 - Psychological stress induces hair regenerative disorders through corticotropin-releasing hormone-mediated autophagy inhibition, Biochemical and Biophysical Research Communications, 2024

2 - Telogen Effluvium: A Review of the Literature, Cureus, 2020

3 - Effects of Hormones and Endocrine Disorders on Hair Growth, Cureus, 2022

4 - Dihydrotestosterone-induced hair regrowth inhibition by activating androgen receptor, Biomedicine & Pharmacotherapy, 2021

share Partager

Articles qui pourraient vous intéresser

Collagène et cheveux
Collagène et cheveux

Découvrez pourquoi le collagène, absent des cheveux, est pourtant essentiel pour leur santé et leur croissance. Les experts Dynveo dévoilent les secrets de cette protéine.

publié par Les experts Dynveo, calendar_month

Zinc pour les cheveux
Zinc pour les cheveux

Découvrez comment le zinc joue un rôle crucial dans la santé des cheveux et du cuir chevelu en régulant la production de sébum, en stimulant la kératine et en prévenant la...

publié par Les experts Dynveo, calendar_month

Kératine et cheveux
Kératine et cheveux

La kératine, protéine clé des cheveux, améliore leur santé et résistance. Découvrez les moyens naturels pour optimiser sa production et profiter de cheveux éclatants et forts.

publié par Les experts Dynveo, calendar_month