La problématique principale pour produire une Spiruline bio est l’origine de la source d’azote, nécessaire à la photosynthèse de cette cyanobactérie. Dans la législation française, l’ensemble des intrants de la culture doit être biologique, contrairement à la législation des autres pays. Une Spiruline provenant d’Inde ou d’Afrique peut obtenir la certification bio européenne (label AB) en bénéficiant des accords d’équivalence, malgré un cahier des charges biologique bien moins contraignant.
Néanmoins, ces Spirulines bio indiennes ou chinoises ne seraient pas certifiées si elles étaient cultivées en France car elles utilisent en grande majorité des sources d’azotes synthétiques telles que l’urée. Pourtant vous les retrouvez partout avec le label AB / BIO Europe sur internet ou en magasin diététique, parfois même accompagnées d'un petit drapeau français qui n'indique pourtant pas l'origine de la culture.
Cette information est cependant indiquée sur le packaging qui doit indiquer agriculture NON UE (ou agriculture UE/NON UE en cas de mélange). La Spiruline bio en comprimés ou poudre, proposée par Dynveo est produite en France, en utilisant une source d’azote organique, et répondant à l’ensemble des critères du cahier des charges de l’agriculture biologique française. Elle est issue d'un long travail de développement qui a pris plusieurs années.
Un autre argument est régulièrement mis en avant pour justifier la vente de spiruline bio indienne : le prix, sous couvert de rendement ou de climat tropical. La Spiruline bio proposée par Dynveo est cultivée à la lumière du soleil durant 8 mois par an. Lorsque la température chute, la Spiruline passe en hibernation, à l’image de son comportement naturel.
De plus, l’utilisation d’une seule souche de Spiruline bio dans notre ferme paysanne partenaire ne permet effectivement pas d’obtenir un rendement aussi important que les grosses installations indiennes utilisant plusieurs souches. Néanmoins, elle nous permet de proposer une qualité et un taux de phycocyanine largement supérieur. Enfin, l’argumentaire sur le prix et le rendement ne doit pas occulter la différence du coût de la main-d'œuvre et du respect des cahiers des charges biologiques, différant fortement entre l’Inde et la France. L’impact carbone lié au trajet est également à prendre en compte pour réaliser un choix éclairé.