L’amélioration de la biodisponibilité, et par extension des bienfaits d’un principe actif grâce à l’utilisation de phospholipides est une caractéristique commune des liposomes et des phytosomes. Mais la comparaison s’arrête là.
En effet, un liposome est une vésicule sphérique composée d’une bicouche lipidique, à l’image d’une membrane cellulaire. Les principes actifs hydrophiles sont encapsulés dans le milieu aqueux au centre du liposome alors que les principes actifs lipophiles se retrouvent dans la bicouche lipidique. La taille d’un liposome stable est de l’ordre de la centaine de nanomètres.
Au contraire, un phytosome est une dispersion solide dans des phospholipides. Des interactions faibles se forment entre le principe actif et les lipides, dans le but de le solubiliser. Les interactions s’arrêtent quand les phytosomes traversent la membrane cellulaire : les phospholipides restent dans la membrane cellulaire et le principe actif traverse pour agir au niveau cellulaire. La taille d’un phytosome stable est de l’ordre du micromètre.
Bien que la technologie du liposome soit très efficace dans le cadre de principes actifs pharmaceutiques ou de certains nutraceutiques (vitamine C liposomal, glutathion liposomal), il convient de s’assurer que la bonne technologie est employée. En effet, cette dernière doit permettre de produire des liposomes stables à température ambiante, sans excipients ni additifs, avec des études cliniques spécifiques sur le produit.
Dans le cadre de phytoconstituants tels que la quercétine, la technologie des phytosomes présente plusieurs avantages :
- le phytosome contient un pourcentage de principe actif plus important que le liposome ;
- le principe actif n’est pas contenu dans une double membrane, mais se retrouve conjugué à la tête hydrophile des phospholipides ;
- la stabilité est meilleure ;
- la biodisponibilité des bioflavonoïdes se voit augmentée d’un facteur de 10 à 20.
En définitive, il est primordial de formuler chaque principe actif en fonction de ses caractéristiques (solubilité, taille, biodisponibilité, structure moléculaire…).
Les différentes formulations doivent être validées par des études cliniques pour s’assurer de la sécurité et de l’efficacité du produit. Pour la quercétine, la meilleure technologie, scientifiquement et cliniquement validée, permettant d’améliorer l’efficacité est sans conteste le phytosome. L'efficacité de la quercétine est moindre avec les formes liposomales, microencapsulées ou encore micronisées.