Iodure de potassium

L'iode tire son nom du grec "iodes", signifiant violet, en référence à la couleur caractéristique des vapeurs violettes libérées lors de sa sublimation (passage de l’état solide à gazeux). 

C’est un oligo-élément essentiel au fonctionnement du corps humain, qui joue un rôle majeur sur la régulation des hormones thyroïdiennes et le fonctionnement du système nerveux. L’iode n’est pas naturellement synthétisé par l’organisme, il doit donc être apporté de façon exogène, via l’alimentation. 

Bien que l'iode soit présent dans le sol et l'eau, sa distribution dans les aliments peut varier selon leur qualité et la région géographique. Les principales sources alimentaires comprennent : les produits de la mer tels que les poissons et les algues marines, ainsi que certains produits laitiers (fromages, yaourts). Historiquement, les populations vivant près des côtes bénéficiaient souvent d'un apport suffisant en iode grâce à leur régime alimentaire riche en produits de la mer. 

Cependant avec la mondialisation, le changement des habitudes alimentaires et les pratiques agricoles modernes, les carences en iode persistent dans certaines régions du monde. Pour pallier cette problématique, plusieurs organisations internationales telles que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) ont lancé dans les années 1980 l' “Universal salt iodization” (USI), une stratégie de santé publique mondiale visant à introduire de l’iode dans le sel de table, afin de réduire les carences.

Cependant, la surconsommation en sel iodé n’est pas recommandée en raison des risques cardiovasculaires qu’elle peut engendrer. De plus, les insuffisances en iode sont toujours présentes dans la population, notamment pour les personnes suivant un régime alimentaire végétarien ou vegan, ainsi que pour les femmes enceintes. La supplémentation en iode est alors un moyen efficace pour garantir l’apport journalier recommandé de cet oligo-élément essentiel et favoriser une bonne santé. 

L’iode est indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde, une glande située à la base de la gorge, en amont de la trachée. La fonction thyroïdienne est principalement régulée par l'hormone thyréostimulante (TSH), également connue sous le nom de thyrotropine. La TSH est sécrétée par l'hypophyse pour contrôler la production et la sécrétion d'hormones thyroïdiennes T3 (triiodothyronine) et T4 (thyroxine). Ces dernières exercent un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de TSH. Ainsi, lorsque le taux de T3 et/ou T4 est élevé, l'hypophyse diminue sa production de TSH, et inversement lorsque les taux sont bas, l’hypophyse augmente la production de TSH pour stimuler de nouveau la thyroïde. 

L’iode permet la synthèse des hormones thyroïdiennes T3 et T4. Ainsi, sans iode, l’organisme peut difficilement synthétiser des hormones fonctionnelles, ce qui entraîne des problématiques de santé. Ces hormones thyroïdiennes sont également indispensables au métabolisme énergétique puisqu’elles stimulent la production d’ATP, la principale source d’énergie cellulaire. Elles participent également au fonctionnement et à la régulation du système nerveux.