Mise à jour 2023 : Depuis la publication de notre article, certains de nos flacons, pour des raisons de stabilité ou de formats spécifiques, ne sont pas compostables. Pour savoir si votre flacon est compostable ou non, se référer aux fiches produits.
Soucieux de proposer les produits les plus sains et naturels à travers nos nutraceutiques, nous nous sommes penchés sur l’impact de nos packagings sur la planète! Nous avons mené notre enquête puis décidé de vous proposer des flacons 100% compostables. Par cette approche, nous voulons montrer qu’il est possible de pérenniser un packaging sans impact environnemental. Aujourd’hui, nous sommes les seuls (et donc officiellement les premiers) de notre secteur en France, offrant cette qualité sur la totalité de l'emballage : flacon, bouchon et étiquette. Nous souhaitons inspirer d’autres acteurs du secteur agro-alimentaire à suivre cet exemple. L’équipe Dynveo vous présente sa démarche et la conclusion qui en découle : l’utilisation d’un flacon compostable.
Les différentes formes de packaging recyclables
Nos recherches se sont concentrées sur les flacons et packagings ayant une certification FSSC 22000 [1], comme présenté dans le tableau ci-dessous.
Nous utilisions auparavant un flacon recyclable en HDPE (plastique), inerte vis-à-vis de son contenu. Néanmoins, les emballages en HDPE restent peu écologiques : à base de pétrole, ils sont recyclables 3 fois au maximum. De plus, ils contiendraient une faible teneur en PETE, un polymère recyclable. Une étude récente de l’ANSES démontre que le PETE peut présenter un risque de traces de perturbateurs endocriniens (nonyphénols [2]). L’exigence qui nous caractérise, nous a conduit à repenser totalement notre packaging pour vous fournir un emballage plus écologique et sans aucun risque potentiel sur la santé.
Le recyclage : un passé mal assumé, une législation timorée pour un futur en pointillés
Un peu d’histoire sur notre impact environnemental : entre 1950 et 2015, l’humanité génère 6 300 millions de tonnes de déchets plastiques. Le taux de recyclage est inférieur à 10%, assorti d’un taux d’incinération de 12%. En conséquence, les 80% restant sont enfouis dans des décharges, en France ou à l’étranger, commençant leur lente décomposition de plus de 400 ans [3]. En Europe, 29 millions de tonnes de déchets plastiques ont été produits en 2018. D’après la commission sur la stratégie plastique du parlement européen, seulement 30% de ces déchets sont recyclés et valorisés. Par ailleurs, la France fait office de mauvais élève avec 24% de recyclage [3]. Suite à la cristallisation de l’opinion publique sur la quantité de plastique dans les océans, des programmes de limitation des déchets plastiques ont été mis en place. Malgré le programme des Nations Unies pour l’Environnement et les mesures du parlement européen visant à réduire les déchets plastiques (Directive UE 2019/904), la chaîne de recyclage française n’est pas capable, aujourd’hui, d’absorber plus de 35% du recyclage.
La loi française anti-gaspillage pour une économie circulaire, publiée en 2020, permet d’envisager la fin des emballages plastiques à usage unique à l’horizon 2040. Néanmoins, cette loi ne propose pas de mesures contraignantes pour augmenter le taux de recyclage [4]. De plus, le plastique n’est recyclable que deux ou trois fois[5]. Notre avis : l’utilisation de plastiques recyclables n’est plus la solution durable que nous privilégions. Néanmoins, nous conseillons à tout un chacun de continuer à trier ces emballages et de faire entendre sa voix pour améliorer le recyclage auprès des élus locaux.
Et un emballage carton, c’est écolo ?
Le carton présente une image plus écologique et propre que le plastique. Néanmoins, si le carton est recyclable, l’immense majorité n’est pas compostable. De plus, l’ANSES a mis en garde contre certains emballages en carton, contenant des huiles minérales, utilisées dans les encres et adhésifs, dont les résidus peuvent se retrouver dans les aliments emballés [2,6,7,8]. L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a souligné, en 2012, l’importance d’établir de nouvelles valeurs toxicologiques de référence pour ces dérivés d’hydrocarbures, potentiellement génotoxiques et cancérigènes, pouvant entrainer des conséquences à long terme sur la santé [9].
Heureusement, le carton est soumis à la norme CE 1935-2004 pour être utilisé en tant qu’emballage alimentaire. Pour garantir l’innocuité de l’emballage vis-à-vis des aliments et empêcher le transfert de substances tel que les huiles minérales, une fiche couche de plastique est ajoutée à l’intérieur [10].
Cette fine couche confère une meilleure résistance à l’humidité (une condition sine qua non à la conservation des gélules) mais apporte les problématiques liées au plastique [11,12,13]. Les avancées récentes dans le domaine des bioplastiques permettent d’entrevoir une utilisation de biofilms à la place de films en plastique. Néanmoins, on obtient un emballage recyclable, mais qui n’est pas compostable.
Innovation Dynveo : un flacon biodégradable et compostable, certifié NF EN 13432 !
Suite à nos recherches, nous souhaitons proposer à nos consommateurs des emballages de qualité respectant l’environnement et les ingrédients qu’ils contiennent. Nous avons décidé de nous orienter vers le flacon biosourcé à base de canne à sucre, biodégradable et compostable, sans perturbateurs endocriniens. Le flacon compostable présente les mêmes caractéristiques d’opacité et de conservation mais en étant sans impact sur l’environnement. Biodégradable et compostable ? Définitions et différences ? Pas de suspens, la différence entre biodégradable et compostable vient du fait que les matériaux compostables permettent de produire de la matière dégradée, ou compost, capable de fertiliser les sols et d’être utilisé en agriculture biologique.
Une matière est biodégradable si elle est capable de se dégrader en sous-produit ne présentant aucune toxicité pour l’environnement (dioxyde de carbone, méthane, eau, composant inorganique et biomasse/humus), principalement sous l’action de micro-organismes. La vitesse de biodégradation va être différente en fonction des conditions du milieu (température, bactéries, humidité…). Dans tous les cas, les sous-produits ne présenteront pas de toxicité pour l’environnement (certification par un laboratoire indépendant). En revanche, un emballage biodégradable ne doit pas être abandonné dans la nature, il doit faire l’objet d’un cycle de fin de vie approprié.
Une matière est compostable si elle est capable d’être dégradée, en moins de 3 mois, dans un environnement contrôlé (composteur industriel), en compost biologique utilisable pour fertiliser les sols. Les grandes lignes de notre certification NF EN 13432 suivant le référentiel ISO 14855 sont :
- 90% de dégradation en moins de 3 mois.
- Qualité écologique : Un test de croissance de plantes sur un compost certifié vis-à-vis du compost contenant nos flacons ne doit présenter aucune différence (test OCDE 208 modifié)
- Très faible concentration de métaux lourds (valeurs maximales normées)
- Absence d’effet négatif sur le processus de compostage et les propriétés physico-chimiques.
Le flacon compostable permet de produire un compost normé NFU 44-051, présentant de nombreux avantages pour le sol :
- Utilisable en agriculture biologique comme fertilisant, il apporte de nombreux éléments majeurs pour le sol (potassium, sodium, phosphore…)
- Stimulant de la croissance microbienne, il renforce le stockage de matières organiques dans les couches supérieures du sol (litière et humus), limitant l’érosion et l’appauvrissement du sol.
Il ne s’agit pas de jeter le flacon dans la nature une fois utilisé, il doit être trié au même titre que tous les déchets afin de se retrouver dans une usine de compostage. Nous vous encourageons à vous rapprocher de vos centres de tri, et/ou de vos élus pour avoir accès à une filière de compostage industriel, déjà en place dans certaines villes ou agglomérations.
Tous les flacons à base de canne à sucre sont ils biodégradables ou compostables ?
Attention à toujours vérifier que les emballages prétendus "biodégradables" (ou compostables) soient bien certifiés par une norme. En effet, il existe sur le marché des flacons également à base de canne à sucre, mais la technologie de fabrication n'est pas la même : Il s'agit d'un bioplastique (PE). Le jus de canne à sucre est simplement utilisé pour produire de l’éthanol par fermentation. Ensuite, le processus de fabrication est le même que pour le plastique, ce dernier est transformé en polyéthylène. Alors, certes ce type de flacon est d'origine végétale et ne fait pas intervenir de pétrole, ce qui est plus écologique, mais il n'est absolument pas biodégradable, et encore moins compostable.
Et nos étiquettes alors ?
Nos étiquettes sont fabriquées à partir de pâte de bois venant de forêts écogérées, elles sont biodégradables et compostables. Pour coller les étiquettes, nous utilisons un adhésif constitué d’acrylique biodégradable et compostable. Finalement, l’encre utilisée sur nos étiquettes est également compostable.
Nous sommes heureux de pouvoir assurer à nos clients des emballages sans perturbateurs endocriniens et 100% compostables. Ce produit respecte notre engagement éco-responsable, de la fabrication de produits biologiques issus de ressources renouvelables, en passant par les panneaux solaires de notre entreprise, pour aboutir à un flacon compostable sans impact environnemental.
Allons encore plus loin :
Notre empreinte carbone est neutralisée, à travers le programme Reforst’action, permettant d’agir sur le climat (CO2 stocké), la biodiversité (abris pour les animaux), la santé (l'oxygène généré) et tous les emplois qui en découlent (https://www.reforestaction.com/).
L’empreinte carbone est également neutralisée à travers la création d’une pépinière communautaire à Madagascar, dans la péninsule de Masoala, proche du parc UNESCO du même nom, dans la ville de Fokontany d’Ambatobe. Cette pépinière à un quadruple objectif :
- Reboiser des parcelles, à partir d’essences d’arbres locaux, comme le intsia et le rami
- Planter des arbres fruitiers, contribuant au développement de l’agrofosterie
- Les différentes essences vont permettre de créer des produits valorisables et ainsi développer l’économie locale.
- La plantation d’arbres à croissance rapide va permettre de créer une ressource énergétique renouvelable, diminuant la pression sur la flore sauvage.
Conclusion :
L’équipe de Dynveo est fière de vous proposer le premier flacon biodégradable et compostable en France, certifié par un laboratoire indépendant, pour répondre à vos attentes en termes d’impacts écologiques et de protection de la santé. Nous utilisons la canne à sucre pour créer notre flacon, une ressource renouvelable n’empiétant pas sur la production alimentaire, en accord avec la position du conseil national de l’emballage [14]. Le surcoût de production de nos flacons, encres, étiquettes et colles compostables est pris en charge à 100% par l’entreprise. Il ne sera en aucun cas répercuté sur le prix des produits, suivant la volonté de la direction de Dynveo. À travers ce choix engagé et assumé, nous voulons donner l’exemple à de nombreuses entreprises d’utiliser ce type d’emballage pour l’ensemble des produits alimentaires. Nous comptons sur vous pour porter cette démarche auprès des acteurs locaux, dans le but de développer l’accès à une filière de compostage industriel, et de demander aux acteurs du secteur alimentaire de démocratiser ce type d’emballage. « Nous espérons initier une prise de conscience auprès des consommateurs pour qu’une réaction en chaîne amène les industriels de l’agroalimentaire à repenser leur packaging en profondeur. » explique Thomas ANDRÉ, fondateur de Dynveo.
Comme le disait Gandhi : « L’exemple n’est pas un moyen d’éduquer, c’est le seul »
Découvrez le résumé de cet article au travers notre infographie sur notre flacon compostable.
Lexique :
Biodégradable : Se dit d'une substance qui peut, sous l'action d'organismes vivants, se décomposer en éléments divers dépourvus d'effet dommageable sur le milieu naturel – legifrance.gouv.fr
Biosourcé : Produit dont la matière première est entièrement ou partiellement à partir de matières d’origine biologique. Dans notre cas, de la biomasse végétale - notre-planete.info.
Compostage : Traitement biologique de déchets organiques par fermentation aérobie permettant d'obtenir du compost - legifrance.gouv.fr
Perturbateur endocrinien : Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui dérèglent le fonctionnement hormonal des organismes vivants et peuvent entraîner ainsi des effets néfastes sur la santé et l’environnement - anses.fr
Sources :
- https://www.fssc22000.com/wp-content/uploads/Folder-Food-packaging-web.pdf
- https://www.anses.fr/en/system/files/ESPA2015SA0070.pdf
- Vollmer, Antje, et al. "Migration of mineral oil from printed paperboard into dry foods: survey of the German market." European Food Research and Technology 232.1 (2011): 175-182.
- http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/due/l15b2132_rapport-information#_Toc256000001
- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041553759/
- https://www.leparisien.fr/societe/recycler-les-bouteilles-en-plastique-pas-si-facile-13-08-2018-7851393.php
- Pivnenko, Kostyantyn, et al. "Quantification of chemical contaminants in the paper and board fractions of municipal solid waste." Waste management 51 (2016): 43-54.
- https://www.foodwatch.org/fr/actualites/2015/huiles-minerales-dans-nos-aliments-tous-les-resultats/
- https://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/2704
- Lommatzsch, Martin, et al. "Functional barriers or adsorbent to reduce the migration of mineral oil hydrocarbons from recycled cardboard into dry food." European Food Research and Technology 242.10 (2016): 1727-1733.
- Yang, Chun Z., et al. "Most plastic products release estrogenic chemicals: a potential health problem that can be solved." Environmental health perspectives 119.7 (2011): 989-996.
- https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/micendocri/l15b2483_rapport-information
- Wagner, Martin, and Jörg Oehlmann. "Endocrine disruptors in bottled mineral water: total estrogenic burden and migration from plastic bottles." Environmental Science and Pollution Research 16.3 (2009): 278-286
- https://conseil-emballage.org