« Lorsque j’achète votre extrait sec d'Acérola BIO pur – 34% vitamine C, cela correspond à quoi concrètement ? ». Telle est la question que nous avons reçu à l'origine de cet article.
L’extraction végétale consiste à extraire les principes actifs (ou substances actives) naturellement contenus dans une plante pouvant avoir un intérêt biologique.
Par exemple, la vitamine C est un des principes actifs constituants de l’acérola, c’est-à-dire qu’elle va avoir une action thérapeutique ou préventive au sein de l’organisme (voir Les bienfaits de la vitamine C)
Les principes actifs végétaux intéressants d’un point de vue biologique sont la plupart du temps représentés en très faible quantité dans la plante. Ils correspondent souvent à quelques centièmes de pourcents de son poids total. C’est pour cette raison, qu’il faut en général plusieurs kilos de matière première pour obtenir une quantité suffisante de principe actif, biologiquement efficace.
Il est important de faire la différence entre un extrait de plante concentré et titré en principe actif, et une simple poudre de plante, où aucun principe actif n'est concentré.
Chez Dynveo, nous réalisons un sourcing rigoureux de nos matières et de nos fournisseurs, afin de garantir à nos consommateurs des produits de qualité, les plus concentrés du marché, et qui ont une réelle action au sein de l’organisme.
L’extraction végétale : une pratique millénaire
L’utilisation des ressources végétales et notamment des plantes médicinales en phytothérapie remonte à 5 000 ans avant J.C ! Au fil du temps, l’ouverture des routes commerciales et la découverte du nouveau monde ont contribué à enrichir les connaissances sur les plantes médicinales et donc à accroître l’arsenal thérapeutique végétal. C’est au cours du XIXème siècle, que certaines molécules d’intérêt thérapeutique furent isolées à partir de plantes, comme la morphine par exemple. [1]
Les progrès scientifiques et technologiques en physiologie et pharmacologie, et plus récemment en biochimie structurale ont permis de mettre en évidence les modes d’action de ces molécules naturelles et leurs intérêts biologiques.
Autrefois commercialisées dans les herboristeries, les plantes sont aujourd’hui utilisées dans plusieurs domaines : la pharmacie, la cosmétique, l’agro-alimentaire et le marché des compléments alimentaires !
L’importance des matières premières
L’extraction végétale débute par le choix de la matière première : la plante.
La matière première est un des éléments les plus complexes à maîtriser. En effet, la teneur du principe actif pour une même variété de plante, va dépendre de plusieurs paramètres tels que le climat, les pratiques agricoles ou l’origine géographique [2]. Dans ce contexte, et malgré les conditions contrôlées de laboratoire inhérentes aux processus d’extraction standardisés (grâce notamment à l’utilisation d’automates), il est nécessaire d’employer une méthodologie et des tests rigoureux pour garantir la qualité constante des extraits.
Pour garantir des extraits de la plus haute qualité et une traçabilité des produits, il est important de nouer des partenariats avec des agriculteurs de confiance, ayant une pratique écoresponsable, raisonnée ou biologique. Dynveo privilégie des végétaux français, produits selon les normes de l’agriculture biologique lorsque c’est possible. Le cas échéant, nous travaillons avec des producteurs ou des fournisseurs alliant éthique, écoresponsabilité et préservation de la nature. Chaque matière première fait l’objet d’analyses systématiques (principe actif, contaminant, pesticide, microbiologie, HAP…) afin de garantir au consommateur la sécurité de nos produits.
Chez Dynveo, nous vérifions également l’origine des matières, les modes de cultures, l’utilisation de pesticides lorsque la culture ne peut pas se faire en bio, et l’utilisation de produits pouvant être issus d’un traitement après récolte pour le transport.
Une fois la matière première validée, l’extraction végétale peut débuter.
L’extraction végétale : quelles sont les étapes ?
L’objectif d’une extraction végétale est de faire « sortir » la molécule d’intérêt (le principe actif) renfermé dans la plante afin d’obtenir ce que l’on appelle un « extrait ». Il peut ensuite être purifié, concentré et séché, résultant ainsi sur un extrait sec.
Le terme extrait est souvent utilisé de manière abusive pour désigner des broyats de plantes, ce qui n’est absolument pas la même chose étant donné qu’aucune molécule n’est extraite de la plante ! L’intérêt d’un extrait par rapport à une plante en poudre est que l’extrait végétal est débarrassé de tous les composants de la plante qui n’ont pas d’intérêt biologique particulier (cellulose, lignine…).
Voyons à présent quelles sont les étapes de ce processus.
1. Première étape : l’extraction solide/liquide
Le procédé d’extraction végétale est basé sur une extraction solide/liquide, où le solide (la plante fraîche ou séchée) est mis au contact d’un liquide (le solvant) dans lequel le principe actif va être solubilisé. La solution ainsi obtenue (principe actif + solvant) constitue l’extrait qui est isolé de la matière première épuisée (la plante) par une technique de filtration ou de centrifugation la plupart du temps.
Cette première étape connaît plusieurs variantes (Figure 1) :
- La macération : le mélange plante/solvant est laissé plusieurs heures à température ambiante
- La décoction : même principe que la macération mais le mélange est cette fois porté à ébullition
- L’infusion : le solvant bouillant est versé sur la plante puis le mélange est laissé à refroidir
- La percolation : le solvant passe à travers la plante
Certains types d’extractions végétales font intervenir des solvants qui sont nocifs pour la santé mais également pour l’environnement. Chez Dynveo nous sélectionnons exclusivement des fournisseurs qui font des éco-extraction ou « green-extraction », inscrits dans une démarche écoresponsable. Nous privilégions les solvants alternatifs comme l’eau et l’alcool (éthanol) pour les extractions végétales et nous nous assurons qu’aucun autre solvant ne soit ajouté jusqu’à l’obtention de l’extrait sec. Grâce à des équipements de pointe, les solvants sont même recyclés pour réaliser d’autres extractions.
2. Deuxième étape : la purification et/ou concentration
Afin d’isoler la molécule d’intérêt des autres molécules qui peuvent être présentes dans l’extrait (car solubilisés en même temps), il est possible d’ajouter une étape de purification, grâce à l’utilisation de membranes de filtration, dont la taille des pores dépend de la taille de la molécule d’intérêt et des contaminants éventuels (il s’agit en général d’ultrafiltration ou de nanofiltration). Ainsi, en fonction de sa taille, la molécule d’intérêt se retrouvera piégée par la membrane, tandis que les contaminants plus petits passeront par les pores et pourront ainsi être évacués, ou inversement.
Si nécessaire, cette étape de purification peut être combinée à une étape de concentration de l’extrait.
Il s'agit d'une méthode de séparation aboutissant à l’élimination totale ou partielle du solvant. De fait, la solution obtenue aura un volume moins important mais elle sera plus riche en molécules d’intérêt.
Cette étape peut se faire en même temps que la purification sur membrane, ou bien par évaporation du solvant sous vide.
3. Troisième étape : le séchage
A ce stade, nous avons obtenu un extrait liquide concentré. Il peut être de plusieurs formes : extraits aqueux, hydroalcooliques ou alcooliques.
Afin d’éliminer l’eau et l’éthanol résiduels dans l’extrait concentré, et ainsi obtenir un extrait sec, une étape de séchage est nécessaire. Le séchage par atomisation est la technique la plus répandue. Elle consiste à pulvériser l’extrait concentré sous forme de fines gouttelettes dans une enceinte verticale au contact d’un courant d’air chaud.
L’eau et le solvant vont ainsi être évaporés pour laisser place à une poudre chargée en principe actif. Il faut noter que la température et le temps de séchage dépendent de la thermo stabilité du principe actif : s'il est thermosensible, la température sera plus faible mais le temps plus long, et inversement s'il est thermostable.
Récupération de l'extrait sec et analyse
Une fois l’extrait sec obtenu nous faisons doser sa concentration en principe actif et les éventuels contaminants par un laboratoire indépendant accrédité COFRAC. Car même si nous sélectionnons des fournisseurs qui utilisent exclusivement les procédés d’éco-extractions hydroalcooliques, chez Dynveo on préfère vérifier ! C’est ainsi que nous pouvons vous garantir la pureté de nos produits, et la concentration en principe actif qui est inscrite sur nos flacons.
En résumé : l'extraction végétale en un schéma
Sources :
[1] Grove, M. D., Spencer, G. F., Wakeman, M. V., & Tookey, H. L. (1976). Morphine and codeine in poppy seed. Journal of agricultural and food chemistry, 24(4), 896-897.
[2] Araya, N. A., Chiloane, T. S., Rakuambo, J. Z., Maboko, M. M., du Plooy, C. P., & Amoo, S. O. (2021). Effect of environmental variability on fruit quality and phytochemical content of soilless grown tomato cultivars in a non-temperature-controlled high tunnel. Scientia Horticulturae, 288, 110378.